Le cotoneaster est très populaire en bonsai et apprécié pour ses petites feuilles et ses petites baies colorées. Les possibilités de mise en forme sont très nombreuses, sa croissance rapide ; en seulement quelques années, vous obtenez de beaux plateaux de feuillages bien denses. C’est vraiment un arbre idéal pour ceux qui veulent s’initier aux différentes techniques de taille et de culture en bonsai.
Un arbuste de la famille des rosacées
Le cotoneaster est une espèce originaire des régions montagneuses et tempérées d’Asie, où il colonise rapidement les talus. Il existe plus de 200 variétés qui se différencient par la taille et la forme des feuilles, la couleur des fleurs et des baies.
Le feuillage est persistant, semi-caduque, voire caduque selon les variétés et le climats sous lequel elles sont cultivées.
Les variétés les plus utilisées en bonsai sont :
- Cotoneaster ‘Horizontalis’, avec ses feuilles arrondies d’un peu plus d’un centimètre de long, ses fleurs roses au printemps et ses baies d’un rouge vif à l’automne ;
- Cotoneaster ‘Microphylla’, qui fait de toutes petites feuilles d’un vert foncé, une floraison blanche suivie de baies d’un rouge écarlate.
Contrairement au pyracantha, qui fait partie de la même famille, le cotoneaster n’a pas d’aiguilles, ce qui le rend plus agréable à travailler (surtout lorsque vous devez poser une ligature).
Les jeunes arbustes ont un tronc de couleur brune mais plus ils vont prendre de l’âge, plus l’écorce va devenir grise et se craqueler, donnant une belle patine.
Dans la nature, ce sont des arbustes qui ont une forme plutôt prostrée et qui peuvent s’étendre sur plusieurs mètres. Lorsqu’ils sont travaillés en bonsai, on donne une forme d’arbre aux cotoneaster, en supprimant les branches basses afin de dégager le tronc.
Ce que l’on apprécie avec cette essence, c’est qu’elle ouvre de nombreuses possibilités de mise en forme, et notamment de magnifiques cascades, ou même des compositions où les racines enserrent une roche (style SEKIJOJU).
Les essences à toutes petites feuilles ne sont pas si courantes que cela, et la variété ‘Microphylla’ est parfaitement adaptée à créer des bonsais SHOHIN, voir même des MAME. Au fur et à mesure des tailles, les branches deviennent très fines, formant des plateaux de végétation très denses.
Comment entretenir un Cotoneaster en bonsai ?
Exposition
C’est un arbuste qui aime le soleil, mais au pic de l’été il appréciera également d’être à mi-ombre, surtout pour les plus petits bonsais car le substrat a tendance à sécher très vite.
C’est un bonsai d’extérieur, avec une bonne rusticité, qui peut rester dehors toute l’année. Mais protégez-le des fortes gelées et du vent, c’est-à-dire lorsque la température descend sous -5°C.
Arrosage
Le cotoneaster aime l’eau ! Son substrat doit rester toujours humide, tout en évitant les excès d’eau. Arrosez donc copieusement dès que la surface du sol sèche. En été, ne vous posez pas de question, arrosez tous les jours (voir même 2 fois par jour en cas de forte chaleur, tout en le maintenant à mi-ombre).
En hiver, la croissance s’arrête, et les besoins en eau sont plus réduits. C’est une période où il faut faire attention aux excès d’eau qui peuvent entrainer une asphyxie des racines. En cette saison, vous n’aurez pas souvent l’occasion d’arroser. Vous devez cependant prendre garde aux longues périodes de pluies ; n’hésitez pas à mettre votre bonsai à l’abris quelques jours, le temps que les excès d’eau dans le pot se drainent naturellement.
Rempotage
Le cotoneaster pousse rapidement, et un jeune sujet sera généralement rempoté tous les 2 ans. Plus il va gagner en maturité, et plus les rempotages pourront être espacés.
Le rempotage se fait au début du printemps, et nous utilisons un terreau agricole composé de tourbe noire, tourbe blonde, terre végétale, fumier de cheval, pouzzolane.
Evitez de couper trop de racines, la famille des rosacées en général supporte assez mal une taille drastique des racines. Evitez donc de trop perturber le pain racinaire et n’allez pas trop profondément au coeur de la motte.
Choisissez une poterie avec une bonne profondeur avec que la motte ne se déshydrate pas trop vite. Le cotoneaster se marie bien avec les pots émaillés.
Fertilisation
Si vous voulez que votre cotoneaster pousse et se densifie rapidement, il faut absolument lui fournir suffisamment d’eau, et de l’engrais de façon régulière, de mai jusqu’en octobre.
Comment tailler un cotoneaster en bonsai ?
Lorsqu'il est bien cultivé, c’est un arbre qui pousse rapidement. De juin jusqu’en septembre, raccourcissez les rameaux de l’année afin de conserver la forme et faire bourgeonner en arrière. Il n’est pas rare de devoir faire 3 tailles, tellement c’est une essence vigoureuse.
A partir de septembre, ne taillez plus afin que l’arbre accumule de l’énergie pour le printemps suivant. Pendant l’hiver, vous pourrez faire une taille de structure, en raccourcissant les branches trop longues et en éliminant celles qui ne doivent pas être conservées (voir : comment tailler un bonsai).
Le cotoneaster a tendance à bourgeonner facilement en arrière, y compris sur le tronc. Il faut supprimer toutes ces pousses inutiles pour éviter qu’elles se développement, au détriment du reste de l’arbre.
Les branches du cotoneaster sont assez souples les premières années, il est donc possible de les ligaturer (avec de l’aluminium, pas de cuivre) pour leur donner la forme voulue. En revanche, l’écorce est fine et fragile ; il faut absolument éviter que le fil ne marque, sinon vous aurez des cicatrices qui mettront des années à disparaître.