Publié le : 01/03/2023 18:17:25
Catégories : Bien choisir votre bonsaï
Car c'est un être vivant, qui pousse et se développe. Même si les racines sont limitées par l'espace de la poterie, elles continuent à se développer. Au bout de quelques années, le pot va être complètement rempli, c'est à ce moment là qu'il faudra effectuer un rempotage.
Une plante crée des racines pour deux raisons :
La première fonction est assurée par de petites racines que l'on appelle les radicelles. Progressivement elles vont s'allonger, durcir et se transformer en bois pour assurer l'ancrage dans le sol.
Quand nous cultivons un bonsai, nous avons besoin des radicelles, mais pas de ces longues et grosses racines qui servent à maintenir l'arbre dans le sol. Pour schématiser, le rempotage consiste donc à couper les grosses racines et à conserver les petites qui sont proches du tronc. Au fil du temps, sur un bonsai mature, il n'y a quasiment plus de grosses racines mais uniquement un « chevelu » composé de fines racines et radicelles.
C'est pour cela qu'un bonsai arrive à survivre dans un petit pot.
Le moment pour rempoter votre bonsaï dépend de la variété et de votre situation géographique. Le rempotage est une période cruciale très attendue pour les bonsaika. En premier lieu il permet de renouveler le substrat, et stimuler la vigueur de l’arbre mais aussi de voir son arbre dans un nouveau pot, avec une inclinaison différente, une nouvelle face.
Généralement les mois de février et mars sont propices aux caduques et conifères. Les variétés à fleurs comme les azalées ou camélias seront taillées et rempotées après floraison. Les tropicaux comme les ficus seront travaillés et rempotés en période chaude (généralement au mois de juin)
La fin de l’été est également une très bonne période pour le rempotage, en effet nous avons l’habitude de rempoter beaucoup de nos arbres fin août/début septembre car les températures sont moins suffocantes et les arbres commencent à rentrer dans une période qui s’apparente à un 2nd printemps ce qui favorise rapidement l’émission de nouvelles racines. Cela permet d’avoir un bonsai enraciné et plein de vigueur avant l’hiver.
Cependant rempoter à cette période implique de pouvoir fournir une bonne hygrométrie ambiante après le rempotage et tout le monde n'a pas une installation d'arrosage et de brumisation comme la notre. Donc ne rempotez en août que si vous savez ce que vous faites, sinon optez pour le début du printemps !
Le rempotage se fait lorsque le pain racinaire est compact et sain
Exemple pour un pin mugo : En retirant l'arbre du pot vous devez voir des mycorhizes. Ces filaments blancs sont en fait des champignons qui vivent en symbiose avec les racines et aident à puiser des nutriments dans le sol. Elles se développent en quelques années et vont progressivement coloniser le pot. Vous devez donc avoir une bonne odeur de champignons, et une motte bien recouverte de ces filaments : c'est le signe d'un arbre sain.
Les bonsaï sont généralement rempotés tous les 2/3 ans pour des jeunes sujets et 3/4 ans pour des plus anciens Si l’arbre commence à sortir du pot ou si, lors des arrosages, l’eau a du mal à pénétrer à cause d’un substrat trop compact, un rempotage est nécessaire.
Quelques précautions à prendre afin d’affaiblir au minimum l’arbre pendant un rempotage :
La terre (le substrat) est l’élément primordial pour une bonne culture. Il doit être en symbiose avec la variété et le lieu où vous habitez. Vous ne cultiverez pas votre arbre de la même façon au nord de la France que nous ici dans le sud-Ouest. C’est pour cela que nous allons de vous expliquer notre mode de culture et ce qui est possible de faire chez vous ..
Tout d’abord un substrat doit avoir 3 qualités essentielles :
- Être rétenteur en eau
- Être aéré
- Être drainant
L’équilibre entre ces trois éléments dépendra de la capacité du substrat à rester homogène entre chaque rempotage.
En effet, la plupart de nos bonsai sont cultivés en pleine terre, lors des arrachages, nous ne détruisons pas totalement la motte et gardons une partie de terre franche du champ qui est une terre argileuse ...
>Terre du champs
>Terreau (tourbe)
Lors de nos rempotages, nous utilisons du terreau agricole, ce qui nous facilite la culture étant donné la quantité d’arbres que nous disposons, à savoir que la majorité d’entre eux sont dehors au soleil tout le long de l’année, un substrat drainant comme 100% akadama ou pomice serait pour nous impossible, l'arrosage serait 2x plus importante !
La composition de notre terre :
Il existe des substrats pour bonsaï à base de roches volcaniques que vous pouvez utiliser purs ou en mélange. Ces terres déshydratées ont pour qualité d’être stables et d’assurer un bon drainage, mais ne contiennent pas d’éléments fertilisants. Mais c’est à chacun de trouver l’équilibre entre drainage et absorption et votre lieu de culture.
Cependant, nous vous conseillons vivement de garder une partie du substrat d’origine. Il ne faut pas oublier que la majorité de nos arbres sont issus de semis. Leur enlever entièrement la terre d’origine pourrait être fatal sur des espèces comme les pins, azalées ou myrtes
L’akadama : Cette argile japonaise dure, spécialement produite pour les besoins du bonsaï est sans doute la plus utilisée. Cuite au four puis concassée, son aspect est celui de petits grains homogènes qui ont la particularité d’avoir un pH neutre et de bien retenir l’eau. De plus sa couleur à l’état sec est différente de celle humide ce qui permet de reconnaitre d’un coup d’œil les besoins en eau du substrat. Ne disposant pas d’éléments nutritifs il faudra veiller à fertiliser plus souvent et en plus grande quantité. Elle est également dépourvue de substances pathogènes : insectes, ou champignons en sont exclus. L’inconvénient de l’akadama est qu’elle se délite rapidement, ce qui compacte le substrat et empêche une bonne aération. Il faudra donc rempoter plus fréquemment.
La pumice : Aussi appelée « pierre ponce » elle absorbe assez bien l’eau et les nutriments et elle a un pH neutre. Elle assure un très bon drainage et aération. Utilisée pure ou en mélange elle aide à la rétention d’eau et permet aux racines de très bien se ramifier. Elle est aussi dépourvue de nutriments ce qui nécessite un engraissage plus fréquent. Elle a l’avantage toutefois d’être moins onéreuse et moins rétentrice en eau que l’akadama.
La pouzzolane : Roche volcanique au pH neutre, elle assure un très bon drainage et elle ne se délite pas. Elle retient mois l’eau que la pumice ou l’akadama, il faudra donc en tenir compte lors de vos rempotages. Il est préférable de l’utiliser en mélange et non pure. Tout comme la pumice elle est moins onéreuse et très facilement trouvable en jardinerie.
La kanuma : est une terre très légère japonaise acide. Elle en est aussi très acide (pH 6-7) donc conviendra pour les plantes acidophiles telles que les azalées et camélias. Très drainante, ayant de très bonnes propriétés d’aération, elle peut être utilisée pure pour les variétés citées.
Quelques exemples de substrat selon les variétés :